As-tu été faire des grafs ailleurs qu'à Montréal?
Timer
Jamais... Mais j'aimerais ça. J'aimerais aller à New-York, par exemple, mais j'attendrais encore un peu. J'attendrais d'être meilleur. L'année prochaine, peut-être... Si j'en fais beaucoup cette année, je partirai peut-être l'année prochaine à New York pour aller rencontrer des artistes là-bas et en faire avec eux. J'aimerais beaucoup ça, parce que là-bas, c'est incroyable.
Mais là-bas, il y a tellement de monde qui en fait qu'il y a des guerres de territoire, non?
Timer
Ouais. Il faut que tu fasses très attention. Tu dois y aller avec des gens qui connaissent bien le territoire.
Il y a un magasin à New-York qui s'appelle Soul Down and Under. C'est dans SoHo. Tu peux y acheter des cartes, des magazines, tu peux y rencontrer plein de monde. C'est devenu quasiment une indistrie là-bas.
Comment se compare la scène montréalaise, par rapport à celle des autres villes?
Timer
Elle a beaucoup grossi. Elle commence à avoir de la maturité, cette année en tous cas [1995]. Ça commence à décoller.
As-tu fait des oeuvres ailleurs que sur des murs?
Timer
Des toiles beaucoup [parce que Timer est étudiant en beaux-arts]. Des trains, j'en ai fait deux, dans le temps où je me tenais avec Sike, l'été passé. J'ai aussi fait des portes de garage dans des quartiers industriels aussi, par exemple. Mais c'est à peu près tout.
La police mène une campagne contre les graffitis en ce moment parce qu'ils croient que c'est associé aux gangs. Qu'est-ce que t'en penses?
Timer
Ils sont cons. Ils sont joliment cons. D'la vraie bullshit.
Tu aimes l'usine Redpath?
Timer
C'est écoeurant comme lieu. C'est la première fois que je fais une oeuvre ici, et je trouve ça super beau.
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©1995-96 Jean-Hugues Roy
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