- A c t u a l i t é s

« Vous posez vos yeux sur un binoculaire et vous n'y voyez que du rouge! Personnifiant Super Mario, vous affrontez Donkey Kong au tennis. Des heures de plaisir! (sic) »

CYBERFICHE TECHNIQUE	Écran composé de diodes rouges réfléchies par miroir; Quatre teintes différentes de rouge. Microprocesseur RISC 32 bits. Prix de détail suggéré : 220 dollars.
VOLUPTÉS VIRTUELLES	Il n'y a qu'un point fort : la profondeur de champ. L'effet 3D marche à merveille!
CYBERMALAISES	L'écran monochrome rouge : quelle horreur! L'éventail des jeux offerts. Au menu : Galactic Pinball et Virtual Boxer (tout en rouge). Un tête-à-tête avec Claude Ryan avec ça? La fixité du casque à images virtuelles. Non mais!
SENSATIONS	Enfin un système tridimensionnel qui l'est vraiment! Quand Mario joue au tennis, on a vraiment l'impression que la balle approche, comme dans la vraie vie. Mais mon excitation s'arrête là. Après 20 minutes à fixer l'écran rouge du Virtual Boy, on traverse une cyberdéprime en se rendant compte que le style graphique du « Boy » nous ramène presque au temps où le nec plus ultra des jeux vidéo était le système « Pong » d'Atari. Tous les membres de la génération X vont se souvenir de ce jeu qu'on branchait sur sa télé et où l'on voyait un carré blanc aller et venir sur fond noir, entre deux rectangles qui tenaient lieu de palettes. Il faut dire qu'en plus, l'idée d'avoir fait un binoculaire fixe est vraiment une connerie. Hé les « boys », on fait un casque à images virtuelles ou on n'en fait pas! Jouer à un jeu vidéo, c'est une affaire de mouvement. Rappelez-vous vos premières parties de Mario Bros, votre corps était animé de réflexes et suivait les mouvements du héros. Avec l'écran fixe du « Boy », on perd toute sa concentration à garder les yeux dans les bons trous! Cependant, Nintendo a sans doute voulu jouer de prudence avec son casque fixe... En janvier 1995, Sega avait changé d'idée alors qu'elle s'apprêtait à mettre en marché un casque à images virtuelles, un vrai, mobile, etc. Le problème : plusieurs joueurs ressentaient des effets secondaires, des étourdissements. Les gens auraient pu tomber et se fracasser la margoulette sur les coins de table. Mais avec sa solution, son Virtual Boy, c'est Nintendo qui risque de se la casser... la gueule! À mon avis, le géant japonais devrait arrêter la production de son Boy immédiatement et refondre les stocks restants en lunettes soleil afin d'éponger les pertes... Nintendo prétend qu'un casque à images couleur aurait coûté trop cher. Eh bien je réponds : au moins, ça aurait valu cher! Malgré mon blocage virtuel, on n'a pas fini d'entendre parler de ce système. Il n'existe pour le moment que 19 jeux différents pour le Virtual Boy. Mais 90 compagnies travaillent déjà à produire des jeux pour une nouvelle console prévue pour bientôt.
NOTE	* (presque totalement plouc, quoi!)
Rappel de la signification des notes * * * * * Chef-d'oeuvre... mais il n'y en a eu aucun lors de notre test. * * * * Très hot. On ne veut plus en sortir. * * * Plutôt cool. Viva la realidad virtual! * * Pas de quoi se péter la tête sur les murs * Mais alors-là, tout-à-fait plouc!

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