samedi, 18 novembre 1995
Bruxelles, jour 5
Où notre stagiaire fait la connaissance de deux indépendantistes québécois opérant à partir de la capitale européenne




En ce samedi couvert, gris et morne (en fait, pas une journée de ce stage n'a pas été couverte, grise et morne), je me lève à six heures du matin... heure de Montréal!
Il y avait, aux locaux de l'AQWBJ, une séance d'information pour futurs stagiaires belges au Québec, mais c'était à 10h, soit 4h du mat', heure de Montréal. Je crois qu'aucun membre du groupe n'était sur pied ce matin-là. Je n'ai plus grand souvenir de ce que j'ai fait dans l'après-midi. Problème de RAM, sans doute.

C'est en soirée que ça s'est passé. Nous étions invités à l'avant-première belge du film Clockers, le dernier joint de Spike Lee, au Mirano, complexe cinéma/bar/dancing/cybercafé situé Chaussée de Louvain, pas trop loin de notre cher CHAB.

Avant de m'y rendre, j'ai soupé dans la petite frituur adjacente au Mirano: saucisse, frites, tout en lisant Microserfs, par Douglas Coupland. Étonnant comme ce bouquin est un polaroïd exact et précis de notre génération... que dis-je, c'est un QuickTime VR!!!



La soirée a merveilleusement débuté. Plusieurs des stagiaires belges étaient avec nous. Et j'ai rencontré les deux seuls signataires belges du Manifeste des internautes pour le OUI (dans le cadre du référendum du 30 octobre dernier): Julie Huguet et Denis Wauthy (photos ci-contre).



La salle de Netcity.be, le cybercafé du Mirano.
Julie et Denis m'ont fait visiter de long en large le Cybercafé du Mirano, son site, son serveur Mac dans un garde-robe, tout! Le café n'est malheureusement ouvert que le samedi soir. Il est splendide et mériterait qu'on y pitonne 24 heures sur 24.
Julie est une Québécoise qui vit et travaille à Bruxelles depuis plusieurs années. Denis est un passionné d'audio et, par extension, de musique. Plus de détails sur eux les 23 et 24 novembre.



Le film lui-même a plus ou moins plu à l'auditoire, m'a-t-il semblé. C'est l'histoire d'un type qui deale du lait au chocolat dans un quartier de durs à cuire de New York. Il a eu de bon qu'on a appris quelques mots de flamand.
Comment dit-on «mother fucker» en flamand? «Krapuul».
Comment dit-on «asshole» en flamand? «Krapuul».
Comment dit-on «son of a bitch» en flamand? «Krapuul».


Ensuite, ce fut un samedi soir comme les autres au Mirano: grosse musique, danseurs professionnels (non, je ne fais pas ici référence à Pierre Côté, qui a pourtant bien essayé de lancer le bal). Bref, ça ressemble au Métropolis et c'était bien trop glamour au goût de la plupart des membres du groupe.
Nous avons donc, après moult tergiversations, terminé notre soirée au nouveau Sud, rue de l'Écuyer. Trip intégral, jusqu'à 2h du mat'.



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©1996 Jean-Hugues Roy (hugo@reporters.net)