Notre chroniqueur spécial, Alain Kemeid, avec un Digital Video Disk (DVD) en main.

Le cinéma maison consiste à recréer l'atmosphère d'une salle de cinéma, chez soi, à la maison. Ça demande un équipement particulier et un minimum d'investissement.

Danielle Mercier:
On va plus du tout au cinéma, parce que, premièrement si on veut boire quelque chose ou manger on met ça sur pause et on monte. Y'a pas d'heure de départ. On veut écouter le film à 8 heures ou 8 heures et demi, ou 9 heures, il n'y a pas de contraintes de temps. Et surtout quand c'est fini, ben on monte en haut, on se couche et c'est fini.

Alain Kemeid:
Richard Bertrand et Danielle Mercier ont acheté un système audio-vidéo pour le cinéma maison, c'est-à-dire un magnétoscope de bonne qualité, un amplificateur qui alimente six hauts-parleurs et un téléviseur grand écran. Un investissement de 8 000$ pour un système de qualité très acceptable.

Claude Latour:
C'est évidemment le son qui donne tout l'aspect, parce que l'image c'est bien beau, mais sans le son, ça aucune vie. C'est le son qui donne la vie au film.

Alain Kemeid:
Claude Latour est un spécialiste du cinéma maison. Il a étudié en Californie, dans les plus grands studios de son pour le cinéma. Après le téléviseur, qui doit avoir au minimum 27 pouces de grandeur, c'est l'amplificateur qui est la pièce de résistance du cinéma maison.

Claude Latour, de Kébekson, explique comment il a réussi à obtenir du son "surround" dans son appartement.

Une chose très importante du cinéma maison c'est, souvent les gens ne comprennent pas ça, mais le canal central, le canal dit des voix en fait, qui est le canal de l'action directe qui se déroule à l'écran est le plus important. Les dialogues passent par là. En fait, presque 75% de l'information du film vient de ce haut-parleur là.

Alain Kemeid:
Et l'ambiance provient d'où?

Claude Latour:
L'ambiance vient évidemment des hauts-parleurs stéréophoniques et des hauts-parleurs qu'on dit «surround» ou d'ambiance. Donc ce haut-parleur là va donner l'effet de trois dimensions qu'on recherche dans le cinéma maison.

Alain Kemeid:
En fait Claude, pour le cinéma maison il y a le lecteur.

Claude Latour:
On est habitué avec le magnétoscope VHS depuis une dizaine d'années, VHS stéréo qui supporte le film. Il existait parallèlement à ça une autre technologie, qui est une autre forme de support. Donc au lieu d'avoir une bande magnétique, on avait un disque laser qui permettait donc de supporter et l'image et le son, donne une qualité très supérieur au VHS. C'était une technologie qui était dispendieuse et qui n'a jamais été très populaire au Québec, parce qu'il n'y avait pas de logiciel ou de disponibilité en langue française.

Alain Kemeid:
Ce qui va remplacer la vidéo-cassette et le vidéo-disque c'est le DVD, le Digital Vidéo Disque. Dès l'automne prochain, à partir d'un petit format comme celui là, vous allez pouvoir visionner tout un film, dans la langue de votre choix, mais avec une qualité de son et d'image nettement supérieure. Pour transformer votre salon en salle de cinéma, ça peut vous coûter entre 1500 et 3000$ pour un système de base, ça dépend si vous voulez ajouter un équipement àcelui que vous avez déjà ou recommencer à neuf. Pour un système moyenne gamme, comme celui de Mme Mercier, ça peut coûter entre 5 et 10 000$.

Alain Kemeid (s'adressant à Mme Mercier):
Est-ce que vous trouvez une qualité de film et de son qui justifie votre dépense?

Danielle Mercier:
Oui! Quand on regarde les films, l'effet sonore est très très bon. Ah oui, ah oui, ça n'a rien à voir avec la télévision.

Alain Kemeid:
Avec le cinéma maison il n'y a pas de limites dans ce qu'on peut dépenser pour recréer la magie du cinéma, chez soi.