Illustration chronique Internet




- Internet -
Les babillards électroniques (BBS)
Journaliste: Jean-Hugues Roy
Réalisateur: Yves Lévesque


Vidéo
Une séquence où l'on peut voir à peu près tous les membres de Synapse qui sont venus nous rencontrer au café Chez Ulysse et Pénélope, à Québec
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(22 secondes / 2,2 Mo)

Infos supplémentaires

Le réseau Francomédia est également fournisseur de services Internet.

Le réseau FrancophoNet est le plus petit des trois grands réseaux de BBS québécois.

Le babillard Synapse dispose de sa propre page sur le web. Il s'agit en fait d'une section du site du club Mac de Québec.
Une copie démo du logiciel First Class, utilisé sur Synapse, est disponible sur le site de son fabricant, Soft Arc, de Toronto.

Dans son numéro de mai 96, le magazine américain BBS donnait une liste des 20 meilleurs babillards électroniques au monde. De ceux-là, selon le magazine, trois sont canadiens:

  • Nucleus, situé à Calgary.
  • The Fix, situé à Kitchener.
  • Aladdin's Place, situé à Victoria.

    Quelques BBS canadiens se trouvent sur la A-list.

    Listes partielles de BBS au Canada français, par code régional

    Au Québec

    - 514
    - 514
    - 418
    - 418
    - 819
    - 819

    Au Nouveau-Brunswick

    - 506
    - 506

    En Nouvelle-Écosse

    - 902
    - 902

    En Ontario

    - 613
    - 613
    - 905
    - 905
    - 416
    - 416
    - 519
    - 519
    - 807
    - 807

    Au Manitoba

    - 204
    - 204


  • Sophie Lambert, au Café électronique :
    Quand on pense à un babillard électronique, on pense à un babillard un peu comme celui-ci, en liège, où on accroche des mots.
    Un babillard électronique, c'est donc un lieu où on peut laisser des messages, mais c'est beaucoup plus que ça.

    Jean-Hugues Roy, au Café électronique :
    Oui effectivement c'est plus que ça. En fait, on accède à un babillard électronique un peu comme on va sur Internet, c'est-à-dire que ça prend un ordinateur et un modem.
    Mais une fois qu'on accède au BBS, on a enfin plutôt accès à un espèce de petit cyber espace local ou régional, contrairement au cyber espace global qu'est Internet.

    Sophie Lambert :
    En fait c'est comme une petite communauté. Est-ce qu'il y en a beaucoup de ces petites communautés-là au Québec?

    Jean-Hugues Roy :
    Oui, on trouve des centaines de babillards électroniques au Québec et on est allé en voir un à Québec.

    Dans les rues du Vieux- Québec
    Jean-Hugues Roy est à Québec cette semaine!


    Jean-Hugues Roy, à Québec :
    Avec la montée d'Internet, ces dernières années, on aurait pu croire que les gens abandonneraient peu à peu les babillards électroniques. Eh bien dans la Vieille capitale, les BBS se portent à merveille.
    C'est ici que se trouve un des plus gros babillards électroniques du Québec. Il s'appelle Synapse. Il compte 1800 membres. Et il n'a jamais été aussi populaire.

    Martine Lehoux, chez elle :
    Là je suis en train de «chatter», ou jaser, avec des gens qui sont actuellement en ligne.

    Martine Lehoux est membre de Synapse depuis 8 ans!
    Martine Lehoux est membre
    de Synapse depuis 8 ans!


    Jean-Hugues Roy, en voix hors champ :
    Martine Lehoux est membre de Synapse depuis huit ans. Elle accède au babillard grâce à un logiciel appellé First Class qui rend la navigation très conviviale.

    En plus de bavarder en direct avec d'autres membres, elle peut envoyer et recevoir du courrier électronique. Elle peut aussi télécharger des logiciels pratiques. Et elle peut enfin participer à des forums de discussions sur une foule de sujets.

    Martine Lehoux :
    Il y a des gens qui ont des problèmes personnels à un moment donné. Le toit de leur maison va couler, par exemple. Ils vont donc lancer un message: «Qu'est-ce que je fais avec ça? Avez vous une idée?» Et là, quelqu'un va lui suggérer d'appeler tel gars.
    Donc, on peut discuter comme ça, se donner des conseils.

    Jean-Hugues Roy, à Québec :
    Au Québec et au Canada, on compte trois réseaux de babillards électroniques francophones. Il y a tout d'abord FrancoMédia et FrancophoNet, pour les gens qui possèdent un compatible IBM.
    Et il y a enfin Agora qui est conçu pour le MacIntosh et dont Synapse fait partie.

    Jean-Hugues Roy, en voix hors champ :
    Le réseau Agora comprend une trentaine de babillards, surtout québécois. FrancoMédia et FrancophoNet, quant à eux, couvrent toute la Francophonie.
    La raison d'être de ces réseaux, c'est d'offrir aux usagers un horizon un peu plus vaste que leur simple babillard local, sans toutefois avoir l'ampleur d'Internet.

    Carl-Frederic De Celles et Stephane-Billy Gousse
    Carl-Fréderic De Celles (à gauche) et Stéphane-Billy Gousse, deux administrateurs bénévoles du BBS Synapse.


    Jean-Hugues Roy, à Québec :
    Créer des liens! C'est aussi à ça que servent les babillards électroniques.
    Contrairement à Internet, où les rapports sont parfois impersonnels, les BBS fonctionnent à une échelle plus humaine. Après s'être rencontré au clavier, on se rencontre au Café.

    Jean-Hugues Roy, au Café Chez Ulysse & Pénélope :
    Synapse a 1800 membres. Est-ce qu'on peut dire que c'est un gros club d'amis de 1800 personnes?

    Hélène LaRue :
    Les gens y vont par intérêt. Il y a beaucoup de groupes d'intérêts. Internet, par exemple, c'est un groupe d'intérêt.
    Pour d'autres, c'est la bouffe. Ils se rencontrent et ils vont ensemble bouffer au restaurant une fois par mois. D'autres vont à la cabane à sucre, etc.
    Il y a beaucoup de petits groupes différents.

    David Gagnon et Hél&egravene LaRue
    David Gagnon et Hélène LaRue


    David Gagnon :
    Il y a plein de gens que je n'aurais jamais rencontré sans Synapse... et j'aurais perdu beaucoup, évidemment!

    Jean-Hugues Roy :
    C'est quoi la différence entre Internet et les BBS?

    Steve Roy :
    Dans une grande ville, tu peux trouver de tout. Sauf que ça va être très impersonnel et il sera peut-être plus difficile de faire le pas pour aller trouver ce dont tu as besoin.
    Tandis que dans un village, c'est sûr que dès que tu tournes le coin d'une rue, tu tombes sur quelqu'un qui est prêt à t'aider seulement par gentillesse. Voilà exactement le parallèle que je ferais, moi, avec le babillard et Internet.

    Steve Roy et Mehdi Zegaya
    Steve Roy et Mehdi Zegaya


    Mehdi Zegaya :
    Je dirais même plus: c'est même le village d'Astérix!
    Synapse, c'est un babillard francophone énorme, mais les autres babillards de la même taille sont anglophones. De plus, sur Internet, la plupart des newsgroups sont anglophones.
    Moi, particulièrement, c'est l'aspect qui m'intéresse le plus avec Synapse. Je ne suis pas très à l'aise avec la langue anglaise. J'entre un peu sur Internet. Je lis un peu. Mais je m'ennuie très vite.

    Jean-Hugues Roy :
    Beaucoup de BBS ouvrent et ferment leurs portes. En fait le succès d'un babillard électronique repose entièrement sur le bénévolat. Chez Synapse, entre autre, les bénévoles veillent à la gestion quotidienne et réalisent le design du babillard.

    La nouvelle interface de Synapse!
    La toute nouvelle interface de Synapse,
    conçue, entre autres, par Steve Roy


    Steve Roy :
    Ça fait à peu près 2 ans que je suis membre du club et je ne pourrais pas dire exactement combien d'heures j'y ai mis. Par exemple, on vient de terminer un projet, il y a trois semaines. On a entièrement refait l'interface du babillard. À trois personnes, on a mis 500 heures pendant huit mois!

    Daniel Garneau
    Daniel Garneau


    Daniel Garneau :
    Ça reste qu'on est devant un ordinateur, mais c'est un contact avec des humains qu'on a. La plupart des gens qui sont réunis ici, aujourd'hui, ce sont des gens qui ne se seraient pas connus sans l'apport d'un ordinateur dans leur vie.

    Jean-Hugues Roy à Québec:
    La semaine prochaine, on regarde ce que peuvent nous offrir les serveurs commerciaux comme CompuServe ou America Online.

    Mais pour l'instant, on s'en va sur le web visiter des sites horticoles.


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