L'album d'un père

Vendredi, 9 février 2001
Craquements




Petit singe musical accroché à la poignée de la poussette de Maude Tu fais tes nuits cette semaine (sauf quand maman mange du macaroni aux lentilles [les légumineuses ont un effet aussi dévastateur qu'instantané sur ta digestion]).
Quand tu dors, tu le fais d'une traite jusqu'au point du jour. Le problème, c'est de rendre là, de t'amener au sommeil.
À cet égard, ce petit singe musical que nous avons accroché à la poignée de ta poussette est parfaitement inutile.



Non, ce qui t'endors, c'est la chaleur humaine. Mes bras. Ceux de maman.
Sauf que lorsqu'on t'endors comme ça, dans nos bras, il faut encore aller te porter dans ta bassinette (ton lit de bébé), dans ta chambre. Et l'ennui avec une maison construite la même année que le naufrage du Titanic, c'est que tous les planchers craquent comme si des pétards à mèche étaient dissimulés en-dessous.
Tous? Non, une petite zone située dans ta chambre ne craque pas. Tu vois cette espèce de bras d'honneur en forme de Cape Cod sur ton plancher? C'est le vestige de l'un des quelques murs que nous avons démoli quand nous avons acheté la maison. Ton grand-père Michel et moi avons rempli le trou résultant de bois franc en le clouant fermement au faux plancher.
Ici, donc, le bois ne craque pas, ce qui me permet de me faufiler sans bruit hors de ta chambre quand, la nuit, je vais délicatement te déposer dans ton lit.
Le plancher à l'entrée de la chambre de Maude

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