L'Électron libre

1er zap - Juin 1995

L'hyper-entrevue

Jacques Parizeau


Thème #7


Q. : Iriez-vous même jusqu'à créer un ministère de l'inforoute, comme au Nouveau-Brunswick?

R. : Fondamentalement, si on parle de... le contenu culturel, dans le sens large, de l'inforoute est tel, qu'il faut que ça soit à la culture, normalement, faut que ça fonctionne à un ministère de la Culture. Ça ne fait pas l'ombre d'un doute dans mon esprit.

Mais, les retards pris sont tellement grands. Il y a tellement de travail à faire, que je voudrais que ça reste pendant un bout de temps au bureau du Premier ministre: à partir du principe que je vous expliquais tout à l'heure: ça ne donne pas nécessairement plus d'argent, mais ça fait que les décisions se prennent plus vite.


Q. : Est-ce que ça veut dire que vous allez rester ministre de la Culture et des Communications pour un bout de temps encore?

R. : Non, je ne vais pas le garder indéfiniment, ce ministère-là. Comme j'ai dit: je mets la locomotive sur les rails. Et après ça, je vais nommer quelqu'un d'autre. Mais là, je suis en train de réfléchir à ça: pour l'inforoute, je suis très tenté de le garder de mon côté comme premier ministre pendant encore un bon bout de temps pour faire aboutir, c'est tellement inter-ministériel: regardez à quoi on a touché en l'espace de très peu de temps: Industrie et Commerce, Éducation, Culture, Communications; on a touché à tout ça en l'espace de 15 minutes de discussion. Or, le danger de ces choses-là, c'est quand il y a beaucoup de ministères qui sont impliqués là-dedans, il suffit que l'un ne marche pas au rythme des autres et tout s'arrête, ou enfin la machine se ralentit considérablement. Je suis très tenté de garder ça pendant un bon bout de temps.


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Textes & photos & graphisme : Jean-Hugues Roy; mai 1995
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